Posted by laurentpailhes

Il a pris ses marques dans le paysage rock national en fondant The Black Radish en 1994 et en écumant les bars et les scènes underground parisiennes puis c’est du côté de Marseille qu’il partira prendre part à l’aventure Aeroflot dont il sera l’auteur et le chanteur.

Démarrée en 2013, la carrière solo de Lo Pailhès l’entrainera entre rock et chanson à la découverte de beaux espaces où il expose ses dessins tout en interprétant ses chansons … Deux EP en 2014 et 2016 finiront par convaincre le chanteur et guitariste qu’il était temps de se fendre d’un véritable album, ce qu’il a fait pour le printemps en compagnie de Vincent Ouriet à la basse et Jules Pelletier à la batterie qui déposent un terreau fertile dans lequel une douzaine de chansons rock ne tardent pas à pousser et à prendre toute leur ampleur.

Dans sa poésie rock pleine de sens, Lo Pailhès met une grande part de lui-même mais aussi quelques belles influences parmi lesquelles on pourrait citer Johnny Cash, Lou Reed ou encore Bob Dylan, mais dans une version francophones puisque à l’exception d’un titre, « Echos » se décline dans la langue de Baudelaire, et avec une forme de spleen qui colle bien à l’ambiance s’il vous plait.

Quelques apports d’electro pour mieux rappeler qu’il a appartenu à un trio jungle rock et voilà Lo Pailhès qui vient nous déclamer des textes dans lesquels on trouve une grappe de Bashung, un trait d’Arno et une grande rasade de Thiéfaine, des titres comme « A Phu Quoc », « Qu’elles montent toutes », « Ami », « Grisaille » ou encore « Nos Afriques » qui n’en finissent plus de déposer des ambiances quelque peu oppressantes et des couleurs surprenantes dans une platine qui ressort forcément totalement imprégnée par tant de bonnes choses.

A essayer d’urgence !

Fred Delforge
15/05/2019

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