Posted by laurentpailhes

Donne-nous une chance

Derrière les vagues du silence
Il y a des lueurs d’espoir
Qui n’demandent qu’à rallumer ton essence
Cachée à l’intérieur de ton tiroir

Donne, donne-nous une chance
Une chance, une seule chance de te voir (bis)

Et si d’aventure, tu regardes
Par le trou de la serrure, du coin de l’œil
Tu verras des gens qui attendent
Que t’aies fini de croire d’être seul

Donne, donne-nous une chance
Une chance, une seule chance de te voir (bis)

Par delà les murs, les chimères
Te plongent dans un profond sommeil
Elles te laissent une armure et de la poussière
Et emportent avec elles le soleil

Donne, donne-nous une chance
Une chance, une seule chance de te voir (bis)

L’actrice

Tu ressembles à une actrice de science friction
Tu sembles tout droit sortie de nulle part
Tu te demandes comment attirer l’attention
De celle ou de celui qui saura te donner une part
De ce monde où tu déhanches négligemment
Un pantalon qui colle et qui serre ta peau
Tu as bien éprouvé le contact du firmament
Et tu te demande s’il existe de plus beaux cadeaux

Dans la rue comme dans le métro tu souris nerveusement
Quand il n’y a plus de connections avec l’univers
Et tu t’agites sur un téléphone intelligent
Pour que s’ouvrent à nouveau tes multivers
S’ouvrent tes multivers (bis)

Tu sembles tout droit sortie d’un film d’anticipation
Avec tes tics et tes tocs et tout ton réseau tic toc
Tu prendrais volontiers les rennes de ce monde en perdition
Tu contestes toutes ces décisions de bric et de broc

Tu te demandes comment tu vas pouvoir survivre
Face à autant de regards insistants
Qui te déshabillent et qui te poursuivent
Sur le chemin de ton chez toi aimant
S’ouvrent tes multivers (bis)

La comédie

Attends-moi sans bruit
Une fois qu’ils seront partis
Ne dis rien, ne réponds pas
Aux questions que tout le monde se pose

Depuis quand la comédie la nuit
Depuis quand tu t’effaces pour rire

Ne dis rien qu’un court instant
Le rêve atteint, nous aurons tout le temps
De parler comme on veut
Et non comme on le voudrait

Depuis quand la comédie la nuit
Depuis quand tu t’effaces pour rire

C’est le moment de me dire oui
Bientôt sans eux, ils devront bien s’y faire
Et tant pis pour ceux qui nient
Qui voudraient bien un peu de nos idées claires

Depuis quand la comédie la nuit
Depuis quand tu t’effaces pour rire

Ne dis rien qu’un court instant
Le rêve atteint, nous aurons tout le temps (ter)

Nuit noire

Il fait trop noir
Il fait trop nuit
Sur le tableau
De nos envies

Pas assez d’eau
Et toujours la faim
Y’a des nantis
Et ceux qui’ont rien

Sur le tableau du désespoir, j’ai cru voir l’autre jour ton regard

Le désespoir
N’est pas rentable
Asseyons-nous
Autour d’une table

Un continent
Tombe tout entier
Au fond de la faille
De l’humanité

Sur le tableau du désespoir, j’ai cru voir l’autre jour ton regard

A l’horizon
2028
Il sera trop tard
Pour qu’on s’évite

Sur le tableau du désespoir, j’ai cru voir l’autre jour ton regard
Sur le tableau du désespoir, je suis revenu pour te revoir

Gris tendance

Tes idées sombres tournent au gris
Quand de ta tombe, tu me souris
Et tu penses à ces gens qui cavalent
Et à ceux qui des couleuvres avalent

Toi, ce sont les vers qui te rongent
Maintenant que tu n’as plus que des songes
Pour te relier à la vie
Le noir et le renfermé, ça sent la suie

Tu n’as plus que ton âme et pourtant
Les sensations sont vives dans ce grand placard
Où tu te déplaces instantanément
Libre de ce grand corps lourd

Je ramènerai du fond des quelques pieds qui nous séparent
Tes demandes, ta plainte et ton regard
Pour qu’ils puissent prendre l’air quelque temps
Et mieux s’arranger de leur nouvelle demeure

Et si un jour tu reviens de ton périple sans fin
Physiquement sentant, quelle apparence prendras-tu ?
Serais-je toujours amoureux des formes qui auront renait de tes cendres ?
L’absence est douloureuse en ce sens que tu me manques

Tu n’as plus que ton âme et pourtant
Les sensations sont vives dans ce grand placard
Où tu te déplaces instantanément
Libre de ce grand corps lourd

Où es-tu maintenant ? Dans l’espace, dans le temps
Où es-tu maintenant ? Aurais-tu disparu ?

Tu n’as plus que ton âme et pourtant
Les sensations sont vives dans ce grand placard
Où tu te déplaces instantanément
Libre de ce grand corps lourd

Minuit dans l’autre monde

Il est minuit dans l’autre monde
Un nouveau jour se dessine
Souffle encore sur la pleine lune
Son pâle halot de brume
A qui veut s’en saisir
A qui veut s’en saisir

Une photographie numérique ou argentée
Fige le moment où le passé s’est éteint
Elle, elle est clouée
Elle, elle est clouée sur un meuble à dessin
A qui veut s’en saisir
A qui veut s’en saisir

Il est minuit dans l’autre hémisphère
Un dragon a relâché de ses serres
Le nouvel an en Chine

Il est minuit dans l’autre monde
Il est minuit dans l’autre monde
Il est minuit
Minuit

La vie en Porsche

J’aimerais tant rouler en Porsche pour me montrer sur la corniche
Défier les lois de la nature et de l’adhérence à l’asphalte
J’aurais les pneus qui vont bien et toutes les options qui évitent
Les erreurs de conduite, les erreurs de conduite, j’ai tant besoin de me racheter une conduite

Le moteur vrombirait à ma commande, mon pied droit serait le roi du monde
Je parlerai de l’effet sur les filles aussi mais un p’tit peu plus tard
J’aurais le look qui va bien et toutes les options qui corrigent
Les erreurs de conduite, les erreurs de conduite, j’ai tant besoin de me racheter une conduite

Même plus peur de la mort, plus fort que la douleur, mon bolide me suivrait partout
Il anticiperait mes envies de plus loin, mes envies de plus vite, j’aimerais tant avoir une Porsche
Mais pas n’importe laquelle, celle qui en jette, cette qui attire les convoitises
Celle qui attire les gens, celle qui attire les filles, j’aimerais tant connaître l’amour

J’aimerais tant rouler en Porsche pour me rendre aux rendez-vous que j’ai pas
Mais c’est pas grave, tu verras, quand j’aurai une Porsche, j’aurai des rendez-vous
J’aurais la montre qui va bien et toutes les options qui évitent
Les erreurs de conduite, les erreurs de conduite, j’ai tant besoin de me racheter –refaire- une conduite

Cette chanson va faire un carton, faudra qu’je pense à les appeler chez Porsche
Pourraient peut-être m’en offrir une avec mon nom écrit sur la portière
J’aurais le sourire qui va bien et toutes les options qui évitent
Les erreurs de conduite, les erreurs de conduite, j’ai tant besoin de me racheter une conduite

Même plus peur de la mort, plus fort que la douleur, je suis l’homme invincible
Même plus peur de la mort, plus fort que la douleur, je suis l’homme invisible

Même plus peur de la mort, plus fort que la douleur, mon bolide me suivrait partout
Il anticiperait mes envies de plus loin, mes envies de plus vite, j’aimerais tant avoir une Porsche
Mais pas n’importe laquelle, celle qui en jette, cette qui attire les convoitises
Celle qui attire les gens, celle qui attire les filles, j’aimerais tant connaître l’amour

China Mobile

Marteaux-piqueurs que tu entends
Ville clinquante défoncée
Ces fantômes neufs n’ont pas de dents
Foules pousse-pousse, jambes éclopées

Tu ne cries pas le corps absorbe
Les rues ont les saisons du corps
Tu changes de pas, tu te résorbes
Dans le bazar, un corridor

Pour les distances, m’avait-on dit
Tes deux mois passeront en dix jours
Soit l’espace-temps nécessaire
Pour couvrir le plein soleil orange
Que tu verras le jour sur les périphériques (bis)

Accumulation d’Orients
De chaleur et de postures
Et tous ces corps en mouvement
Qui ne la ramènent pas, mais qui hurlent

Le silence existe parfois
Dans un temple, dans un jardin
Un violoniste en robe de soie
Te fera signe de la main

Pour les distances, m’avait-on dit
Tes deux mois passeront en dix jours
Soit l’espace-temps nécessaire
Pour couvrir le plein soleil orange
Que tu verras le jour sur les périphériques (bis)

Pluie d’orage gris couvercle
La pollution comme le seul amour
Les pagodes fument, la brume t’encercle
Il pleut de la terre mais il fait jour

En vert et blanc éclairé “China Mobile”
La Cité interdite élève ses murs jusqu’au ciel
Des milliers de climatiseurs immobiles
S’activent le long des gratte-ciel

Pour les distances, m’avait-on dit
Tes deux mois passeront en dix jours
Soit l’espace-temps nécessaire
Pour couvrir le plein soleil orange
Que tu verras le jour sur les périphériques (bis)

Une nouvelle idée

Je ressors avec ma vieille combinaison et un parapluie
Les averses sont acides et les larmes amères

Tout est gris dehors, même toi la nuit
Depuis que l’on se base sur de fausses hypothèses

Tout est sans saveur maintenant depuis que les plus puissants fuient
L’échéance incertaine de leurs vies en méprisant celle des autres

J’ai bu trop de café, avalé trop de fumée et de couleuvres
Pour prendre des vessies encore pour des lanternes

J’ai pris le temps de t’écrire sur du papier, l’encre coule encore dans certaines plaines
Où de là partira peut-être une nouvelle idée qui redonnera de la couleur à nos vêtements
Clairs…

Je ressors avec ma vieille combinaison et un parapluie
Les larmes sont acides et les averses amères

Et j’ai bu… et j’ai soif…

Accords frappés

J’ai pris le temps de t’écrire sur du papier, l’encre coule encore dans certaines plaines
Où de là partira peut-être une nouvelle idée qui redonnera de la couleur à nos vêtements

Clairs…

J’ai pris le temps de t’écrire sur du papier, l’encre coule encore dans certaines plaines
Où de là partira peut-être une nouvelle idée

Une nouvelle idée… (ad lib)

Pour écouter l’album Paradox, cliquer ici

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